Le manque de couturières aurait provoqué la fermeture de l’usine Innotex de Laurierville

16 personnes sont à risque de perdre leur emploi à partir du 26 avril 2024, lorsque l’usine  de textile Innotex de Laurierville fermera définitivement ses portes. Le syndicat UES800 indique que le nombre d'employés a diminué au fil des ans, alors qu'il y en avait de 90 il y a 15 ans.

TVCÉ – Initiative de journalisme local

Le conseiller syndical des employés de l’usine textile Innotex a Laurierville, Pierre Renaud, croit que la raison principale de la fermeture de l’usine a été le manque de personnel en région : « Trouvez-moi des couturières là puis [...] on va être joyeux ».

Monsieur Renault qui agit au nom de l’Union des employés et employées de service, section locale 800 (UES800) s’attendait à voir l’usine fermer ses portes, en raison de la diminution d’employés dans les dernières années. « On la voyait venir un petit peu [...]. Moi quand je les ai pris en charge il y a 15 ans à peu près, il était à peu près 90 travailleuses, il en reste présentement 16 dont une de 58 ans les autres c'est 60 ans et plus », a-t-il dit.

De plus, la décision aurait été prise au moment où une nouvelle convention collective de travail devait être négociée. « On devait commencer à négocier la convention collective qui était échue, puis ça avait été reporté deux fois. Bon, les avocates m'avaient appelé et disaient qu’elles ne pouvaient pas. J'ai l'impression que ça se tramait [depuis un certain temps]», a-t-il laissé savoir.

Baisse dans les commandes

L’entreprise Innotex avait informé ses employés que la raison de la fermeture était imputable à une diminution importante dans la quantité de commandes de vêtements pour les premiers répondants (pompiers et ambulanciers au Québec). L’usine est spécialisée dans la production de ce type d'uniformes, ce qu’elle identifie comme le modèle « EMS », pour ses sigles en anglais « Emergency Medical Services » (services médicaux d’urgence). Au Québec les pompiers utilisent aussi ce type d’uniformes.

Relocalisation du personnel

Selon le représentant du syndical UES800, quelques travailleuses prendront la retraite, d'autres pourraient être replacées dans une autre usine de textile de Laurierville, d'autres pourraient vouloir travailler pour l’usine Innotex de Warwick à 50 kilomètres de distance, et d'autres personnes pourraient choisir une réorientation de carrière dans un autre domaine.

Innotex a quelques usines au Québec, notamment à Montréal, Richmond et Warwick.

« Emploi Québec a été avisé. Même Emploi Québec a commencé à appeler les gens [pour la réorientation]. Il peut avoir de la formation, il peut avoir des emplois avec Emploi Québec. Il y a toujours des emplois cachés qui ne sont pas affichés », a affirmé monsieur Renaud.

CABÉ prépare un hommage aux bénévoles

Le Centre d’Action bénévole de l’Érable, mieux connu sous l'appellation CABÉ, prépare sa soirée de reconnaissance des bénévoles, pour le 18 avril 2024, dans le Complexe hôtelier du Pré de Princeville. L’événement aura lieu pendant la semaine d’action bénévole qui se déroulera entre le 14 et le 20 avril.

Pendant le mois de mars, les organismes à but non lucratif de la région devraient recevoir une invitation pour participer à la soirée qui reconnaîtra trois distinctions : meilleur bénévole masculin, meilleure bénévole féminine et meilleur organisme 2024.

Cette soirée qui se prépare veut aussi promouvoir l’action bénévole, puisque le manque de bénévoles est important dans la MRC de l’Érable.

« Depuis la pandémie [de Covid-19] on peut dire que c'est difficile de mobiliser [des bénévoles]. [...] Notre mission, ça serait de mobiliser là nos bénévoles, aller en chercher des nouveaux. Donc on veut attirer les gens avec des formations ou exemples des conférences [...] côté alimentation physique ou peu importe les sujets, même donner des montres intelligentes », souligne la directrice adjointe du CABÉ, Pamella Guay-Tremblay, pendant une entrevue en table ronde avec sa collège Marylène Leblond.