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Engouement et craintes pour le Sentier de la Rive dans Charlevoix
La première consultation publique concernant le Sentier de la Rive, qui relierait Baie-Saint-Paul à Saint-Joseph-de-la-Rive au moyen d’une piste multifonctionnelle quatre saisons, s’est récemment tenue à l’aréna municipal de Baie-Saint-Paul.
Mathieu Larivière – Initiative de journalisme local
Les promoteurs du projet font appel à la population régionale pour présenter en détail les informations en lien avec le projet et pour entendre la diversité d’opinions et d’interrogations sur le sujet. « Aujourd’hui, vraiment, on fait le point avec les citoyens », affirme le président du conseil d’administration du Groupe Sentier de la Rive, monsieur Claude Belley. Il explique que ce projet récréotouristique a initialement été lancé en 2001, avant d’être laissé sur la glace. Un groupe de citoyens avait repris le flambeau en 2009 et avait organisé des rencontres avec la MRC de Charlevoix pour développer le sentier. Cette deuxième tentative avait à son tour été reléguée aux oubliettes. Monsieur Belley souligne qu’il a ressuscité l’initiative en 2021 en compagnie de quelques résidents de Saint-Joseph-de-la-Rive.
Retombées du projet
Selon le président du conseil d’administration, les retombées sociales et économiques associées au Sentier de la Rive seraient significatives. « Une infrastructure comme celle-là va vraiment redonner le fleuve aux citoyens de Charlevoix, et va être aussi, vraiment, un outil d’attraction important », énonce ce dernier. L’étude préliminaire menée par une firme de consultation estime que le Sentier de la Rive pourrait générer entre 4 et 6 millions de dollars par année dans la région une fois qu’il aura atteint sa vitesse de croisière.
Enjeux environnementaux
Sans prendre position sur le projet, le Comité Zip Saguenay-Charlevoix a joué un rôle auprès du groupe de promoteurs pour déterminer les risques environnementaux liés à la mise sur pied de la piste multifonctionnelle. « Le mandat [...] a été assez simple, ça a été d’accompagner le groupe de promoteurs du Sentier de la Rive de Charlevoix [...] pour l’aider à identifier les milieux sensibles, les mieux humides, faire des inventaires floristiques et fauniques », résume Félix Audet-Robitaille, directeur général du Comité Zip Saguenay-Charlevoix. Il affirme que son organisation a émis des avis et des conseils sur le développement du projet, notamment en ce qui a trait aux répercussions négatives que pourrait occasionner la construction de certaines portions du sentier directement dans le fleuve ou dans les milieux humides du littoral du Saint-Laurent. L’organisme a également plaidé pour le maintien de l’accès au fleuve pour les citoyens qui vivent en bordure du cours d’eau.
Monsieur Belley soutient que les enjeux ciblés par le Comité Zip seront pleinement considérés lors de la construction des différentes infrastructures. « Au moment où on se parle, on respecte l’ensemble des recommandations qui nous ont été faites par ZIP, puis si on devait arriver à faire des modifications pour x raison, on devra reconsulter quelque part des gens de l’environnement », laisse-t-il entendre, en ajoutant qu’une firme externe indépendante mènera également une étude d’impact en lien avec le projet au cours des prochains mois. Le ministère responsable de l’Environnement au Québec produira quant à lui des analyses pour valider le respect des normes environnementales.
Avis favorables... et défavorables
Plusieurs citoyens présents à l’événement public se sont montrés enthousiasmés par le développement du projet littoral. Un résident de Baie-Saint-Paul a admis avoir hâte à l’inauguration de la piste afin de pouvoir y pratiquer des sports de plein air. « C’est certain que c’est un projet qui est dans les cartons depuis un bon moment, puis on aimerait ça... on aimerait ça voir ça arriver ! », s’exclame-t-il.
D’autres citoyens rencontrés ont toutefois émis des réserves quant au projet. Certains propriétaires ont confié à TVCO sous le couvert de l’anonymat entretenir des craintes en ce qui a trait à l’accès riverain qu’ils possèdent en bordure du fleuve Saint-Laurent. Ces derniers se sont dits préoccupés par une perte éventuelle de cet accès depuis leur terrain. Une dame a également spécifié avoir peur que le projet ne nécessite des phases de déboisement et d’enrochement importantes qui pourraient modifier le paysage et les écosystèmes côtiers entre Baie-Saint-Paul et Saint-Joseph-de-la-Rive. Ces personnes affirment ne pas s’opposer formellement au Sentier de la Rive, mais indiquent qu’elles continuent d’avoir des interrogations sur le projet et qu’elles suivront de près le dossier au cours des prochains mois pour tenter d’y voir plus clair.
Claude Belley tente de rassurer la population en ce qui a trait aux répercussions potentielles du sentier. « Il y a des citoyens qui viennent nous voir, puis qui expriment un inconfort... grand par rapport au tracé tel qu’il est là [...] On va prendre le temps, à quelque part, d’accueillir ces gens-là, on va prendre le temps de les rencontrer, on va prendre le temps d’expliquer », confère ce dernier.
Quant à l’enjeu du maintien des accès riverains pour les propriétaires possédant un terrain en bordure du fleuve, monsieur Belley plaide qu’ils seront maintenus. « On a prévu [...] que ces accès-là allaient être protégés [...] on ne peut pas enclaver puis faire en sorte que ces gens-là qui ont un terrain du côté sud de la voie ferrée... c’est prévu qu’on allait prévoir des accès », soutient-il.
Suite aux consultations publiques, le bureau de projet du Sentier de la Rive évaluera les données recueillies. La facture totale de la piste multifonctionnelle est présentement estimée à 27 millions de dollars. Si le projet va bon train, la piste multifonctionnelle devrait être inaugurée au cours de l’année 2027.
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La Télévision de Charlevoix-Ouest (TVCO) existe depuis 1976. Elle est une entreprise de télévision communautaire locale qui diffuse du contenu de nature sociale, culturelle et économique. Elle est gérée et soutenue par le milieu et compte maintenant cinq employés à temps plein.
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