Une rentrée scolaire bien planifiée au Centre de services scolaire des Appalaches

La rentrée scolaire 2025 au Centre de services scolaire des Appalaches (CSSA) se déroule sous le signe d’une organisation efficace, malgré un contexte encore marqué par la pénurie de personnel, un défi majeur dans le secteur de l’éducation cette année encore. Le ministre de l’Éducation, M. Bernard Drainville, a exprimé un certain optimisme quant à la situation, bien que plus de 5700 postes d’enseignants restent à pourvoir à travers la province. Lors d’un point de presse tenu au CSSA, le directeur général, M. Jean Roberge, a dressé un portrait plutôt encourageant, affirmant que la situation s’est améliorée par rapport à l’an dernier. Il a toutefois reconnu que les efforts se poursuivent activement pour combler les postes toujours vacants.

Guy Jacques – Initiative de journalisme local

D’emblée, M. Roberge a tenu à nous rappeler les trois objectifs prioritaires du Centre de services scolaire : « la réussite de tous les élèves, un environnement éducatif stimulant, ainsi que le bien-être psychologique et physique de l’ensemble des gens qui gravitent autour de notre organisation ». « Chez nous, ça se passe relativement bien », a mentionné M. Roberge. Si à la base il y avait un manque de 5% du côté des effectifs, un bout de chemin a été comblé grâce à  une planification rigoureuse. Certains postes demeurent inoccupés, au secondaire, environ sept postes étaient à combler, par contre il n’y avait pas d’inquiétudes de ce côté, et des tractations étaient déjà en cours afin d’y parvenir. Au primaire, l’ensemble des postes étaient comblés. En formation générale des adultes, la situation est favorable, tous les postes ayant été pourvus. Et tous les enseignants sont légalement qualifiés.

Pour le personnel de soutien, des postes de techniciens en éducation spécialisée à temps partiel ont été comblés, et il ne reste que quelques remplacements à pourvoir au niveau du personnel de soutien administratif. De l’aveu même du directeur général, « les enjeux étaient plus grands au cours des dernières années ». Il faut dire, comme M. Roberge l’a mentionné, qu’un programme d’encadrement avait été mis en place pour les enseignants non légalement qualifiés. Ce dispositif d’accompagnement a permis à des enseignants retraités de transmettre leur expertise aux nouveaux arrivants, notamment en ce qui concerne la gestion de classe, le fonctionnement de l’école et la planification pédagogique. Cependant, au cours des prochaines années, on assistera à de nombreux départs à la retraite.

Les compressions budgétaires effectuées du côté du ministère de l’Éducation ont bien sûr représenté un certain défi : « On a analysé la situation, on a rencontré nos gestionnaires dans le but d’avoir un portrait global afin de mieux se positionner », nous a affirmé M. Roberge.    

La population étudiante du CSS des Appalaches est en légère croissance, avec une augmentation de 115 élèves dans le secteur jeunesse. Si le nombre d’élèves au primaire reste relativement stable, la hausse se concentre au secondaire. Les classes de maternelle 4 ans accueillent environ 20 enfants de plus que l’an dernier, alors que les maternelles 5 ans enregistrent une diminution marquée de près de 70 élèves, un recul attribué à une baisse démographique dans la région. En formation générale des adultes, on observe un nombre record d’inscriptions à la francisation, avec 202 personnes, principalement issues de l’immigration, dépassant le précédent sommet d’environ 180 élèves enregistré l’an passé. Le directeur général prévoit aussi une croissance dans ce secteur au cours de l’année. Enfin, la formation professionnelle connaît une forte progression, avec plus de 480 inscriptions réparties entre les centres de Thetford Mines, Black Lake et Disraeli — un effectif plus que doublé comparativement à il y a trois ans. Environ 20 % de cette hausse provient d’une clientèle immigrante.