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Don d’organes : plus de 30 décès provoqués à cause du manque de donneurs dans la région en 2024
« Une seule personne peut sauver jusqu’à huit vies grâce au don d’organes et améliorer la qualité de vie d’une centaine d’autres par le don de tissus », affirme le Dr Julien Duranceau, chef de soins intensifs adultes à l’Hôpital Dieu d’Arthabaska.
Silvana Suarez Ardila - Initiative de journalisme local
Cornée, peau, valves cardiaques, tendons ce sont les possibilités au-delà des organes les plus connus comme les reins, le foie ou les poumons.
« Lors d’un décès, ce sont les proches qui doivent donner leur accord. Si les volontés du défunt ont été exprimées de son vivant, cela facilite énormément cette prise de décision, dans un moment chargé d’émotion. », explique-lui.
Des listes d’attente trop longues
Malgré les efforts de sensibilisation, le besoin reste notables selon Duranceau. En 2024, plus de 30 personnes sont décédées dans la région faute d’avoir pu recevoir un organe à temps.
« C’est énorme. On ne réussit pas à répondre à toutes les demandes », déplore le médecin. Seulement cinq donneurs d’organes ont été recensés dans la région l’an dernier, permettant la transplantation de 13 organes.
« Recevoir un rein permet à une personne de sortir de la dialyse, d’avoir une vie active, parfois même de retourner au travail. Pour une personne atteinte d’une insuffisance cardiaque ou pulmonaire, c’est littéralement une renaissance. »
Trois façons d’enregistrer son consentement
Il existe trois façons simples de signifier son intention de faire don de ses organes : s’enregistrer au registre de la RAMQ en ligne, apposer l’autocollant de consentement sur sa carte d’assurance maladie ou s’inscrire au Registre de la Chambre des notaires du Québec. Mais même avec une inscription formelle, le dialogue avec la famille demeure essentiel.
« Il faut que la famille sache ce qu’on veut. Sinon, au moment du décès, elle pourrait refuser par ignorance, même si la personne souhaitait donner », rappelle le Dr Duranceau.
Accompagner les familles dans le processus
« Ce sont des morts subites, des accidents, des moments de choc. Il faut respecter les étapes du deuil », explique le médecin. L’équipe médicale, composée de médecins, d’infirmiers, de coordonnateurs aux dons, joue alors un rôle crucial.
« Notre priorité, c’est l’accompagnement. On est là pour écouter, expliquer, soutenir. » (…) « Savoir que son proche a sauvé des vies, c’est une forme de consolation. Un témoignage de solidarité qui transcende la douleur. »
Le Dr Duranceau tient à rappeler que, dans de nombreux cas, le don de tissus reste possible, même si certains organes ne peuvent être transplantés pour des raisons médicales. Et, dans certains cas, le rein peut même être donné de son vivant.
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