Une initiative d’envergure visant à renforcer l’inclusion sociale des personnes aînées a été lancée dans Charlevoix, grâce à un financement de 4,29 millions de dollars sur cinq ans du programme fédéral Nouveaux Horizons. Le projet est coordonné par l’Institut sur le vieillissement et la participation sociale des aînés de l’Université Laval.

Plus d’une quinzaine d’organismes communautaires et des représentants de plusieurs municipalités de la région étaient réunis pour le lancement officiel du projet collectif, qui se déroulait à l’Auberge des 3 canards de La Malbaie. Mireille Fortier, coordonnatrice à l’Institut, rappelle que l’inclusion sociale, selon la définition du gouvernement fédéral, est « la capacité de participer pleinement à tous les aspects de la société, d’y contribuer et d’en tirer parti. »

Le projet vise une approche concertée, en misant sur la collaboration entre les secteurs. « Ça veut dire qu’il faut qu’on mobilise plusieurs acteurs intersectoriels », ajoute madame Fortier.

Frédéric Desjardins, coordonnateur du projet, insiste sur l’importance de la démarche participative. « Dans l’action commune, [l’objectif], c’est de se donner une compréhension commune des problématiques, des besoins vécus par les personnes aînées, mais aussi des solutions à mettre de l’avant pour y répondre », soutient-il. Il souligne que « les solutions seront déterminées par le collectif naissant », en misant sur l’importance d’un processus de co-construction et de collaboration.

Une membre du nouveau collectif témoigne de l’impact immédiat de cette mobilisation. « Moi, j’ai découvert un monde d’écoute et de bienveillance. J’ai découvert des services que j’ignorais [...] C’est des gens extraordinaires. » Isabelle Perreault, une autre participante à l’événement, s’exprime sur l’importance de mobiliser des ressources pour les aînés d’aujourd’hui, et de demain. « Je vis actuellement le vieillissement de ma propre mère. Et ça me met face à mon propre vieillissement à moi », déclare-t-elle.

Claudette Simard, mairesse de Sainte-Urbain, a conclu l’événement avec un appel à la coordination régionale. « Si on veut sauver de l’argent pour avoir plus d’activités, plus de fonds qui peuvent nous aider, cessons les doublons. Travaillons en collaboration, en écoute, en bienveillance », a-t-elle laissé entendre.

Le projet amorce maintenant une nouvelle étape, soit celle de la définition collective des priorités et de la mise en œuvre d’actions concrètes.