La Société Alzheimer de Québec a récemment inauguré un nouveau point de service dans la région de Charlevoix. Cette initiative vise à offrir un accompagnement de proximité aux personnes vivant avec un trouble neurocognitif ainsi qu'à leurs proches.

« Cette inauguration aujourd’hui, c’est un événement symbolique pour nous. C’est le début d’un nouveau chapitre concret de notre présence dans Charlevoix », a affirmé Émilie Bilodeau, présidente du conseil d’administration de l’organisme. L’objectif est clair, soit celui d’offrir un accompagnement de proximité, sur une base permanente, là où les besoins sont criants. « Ça fait longtemps que nous, on assurait une présence sporadique sur le territoire. Donc, on avait des intervenants qui se déplaçaient pour rencontrer les familles, [...] mais on était fort conscient que les besoins étaient beaucoup plus grands que notre capacité à répondre par ce moyen-là », a indiqué Jérôme Gaudreault, directeur général de l’établissement.

Le nouveau bureau, ouvert quatre jours par semaine, permet d’assurer un soutien plus constant, grâce à la présence d’une intervenante sociale. La professionnelle en question, madame Élisabeth Caron, reconnaît que son horaire du temps a été bien chargé depuis son embauche en mars dernier. « En moyenne, en fait, depuis les trois derniers mois, je fais environ cinq interventions psychosociales par semaine. Ça représente en fait une centaine d'interventions que j'ai faites auprès des personnes, pour un total en fait de 52 heures d'intervention psychosociale », a-t-elle mentionné.

Madame Caron multiplie également les rencontres avec les partenaires communautaires, les municipalités et les citoyens. « Il faut que j’aille vers les gens pour faire connaître le service », a-t-elle ajouté.

Élisabeth Caron observe toutefois un défi persistant de sensibilisation auprès de la population. « Les gens arrivent vers moi, ils font la demande, mais sont en détresse », a-t-elle déploré. Elle insiste sur l’importance d’agir tôt lorsqu’un doute sur la maladie s’installe. « Si vous voulez garder la personne à la maison, il faut aller chercher des ressources, du soutien. Tôt. Le plus tôt possible », s’est-elle exclamée.

Projets en développement

Des services de répit de jour et des groupes de soutien pourraient être offerts dès l’automne par la Société Alzheimer de Québec dans la région de Charlevoix. L’organisme souhaite ainsi prévenir l’épuisement des proches aidants et favoriser le maintien à domicile des personnes atteintes de la maladie.

Avec l’appui financier de 100 000 $ par an du CIUSSS de la région de la Capitale-Nationale, la Société Alzheimer peut désormais s’ancrer durablement sur le territoire charlevoisien.