« C’est quand même assez récent qu’on s’intéresse à ça », explique Yolène Deschênes, psychothérapeute autorisée et superviseure du programme intensif par intérim du Centre d’appui et de prévention (CAP), lorsqu’il est question de cyberdépendance. « On se rend compte qu’il y a pas mal de parallèles avec plein d’autres dépendances. »

Dania Maisonneuve – Initiative de journalisme local

« On est encore dans la perte de contrôle, mais au niveau de l’utilisation de la technologie », explique Mme Deschênes. Cette dépendance peut prendre différentes formes. Elle implique l’utilisation des médias sociaux, des chaînes de vidéos comme YouTube ou TikTok, les jeux vidéos, les jeux de personnages. Bref, que cela implique de regarder, produire ou commenter du contenu ou encore échanger avec les autres utilisateurs.

Des impacts nombreux sur la santé
Les impacts sur la santé, que ce soit sur le plan physique ou mental, restent nombreux. Au niveau physique, on observe souvent des problèmes de postures, des problèmes oculaires, ou encore avec le tunnel carpien. Au niveau de la santé mentale, la cyberdépendance peut mener à l’isolement, qui peut ensuite entraîner des problèmes d’anxiété et de dépression.

Traiter les problèmes présents dans la région
Lorsque Yolène Deschênes est questionnée sur l’état actuel de la cyberdépendance dans la région, elle explique qu’elle pense que ce phénomène est plus fréquent qu’on le pense, mais elle ne pense pas que c’est dépisté autant que ça devrait l’être.
« Il y a des choses qui pourraient être faites avant qu’on en arrive un peu plus loin, pis des fois c’est juste là que s’est dépisté », développe-t-elle. L’un des plus gros défis afin de traiter la cyberdépendance, ou de prévenir le développement de celle-ci, puisque cela implique de rejoindre les individus qui sont parfois absents, en raison de leurs habitudes de consommation. Et plus le problème est traité tardivement, plus les conséquences de cette dépendance s’accumulent.